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Histoire

Train
Le 15 août, on a appris qu'on avait perdu
la guerre. On ne comprenait pas vraiment
ce que cela signifiait. Puis tout a changé.
C'est le jour où j'ai rencontré Tanya...
  • Ville enneigée

1945 : Après sa défaite, le peuple japonais vit dans la crainte de l’arrivée des forces américaines. Au nord du pays, dans la minuscule île de Shikotan, la vie d’après-guerre s’organise dans la peur de l’invasion. Ce petit lot de terre, éloigné de tout, va finalement être annexé par l’armée rouge. Commence alors une étrange cohabitation entre les familles des soldats soviétiques et les habitants de l’île que tout oppose. L’espoir renaît à travers l’innocence de deux enfants, Tanya et Junpei...

Les Personnages

  • Junpei Senô
    Junpei
    Senô

    Personnage principal du film. Il est très différent de son frère, Kanta. Il est timide mais peut aussi s'emporter très vite. Il n'aime pas beaucoup l'école, mais il connaît par cœur le roman de Kenji Miyazama, Train de nuit dans la Voie lactée.

  • Tanya Koshkina
    Tanya
    Koshkina

    Elle est la fille du major Koshkin, le commandant de l'armée rouge sur l'île Shikotan. C'est l'héroïne du film. Elle a emménagé sur l'île à cause du travail de son père. Elle est volontaire mais aussi solitaire.

  • Kanta Senô
    Kanta
    Senô

    C'est le petit frère de Junpei. Malgré son jeune âge, il est très perspicace. Il est sûr de lui et parvient toujours à ses fins.

  • Tatsuo
    Senô
  • Vladimir
    Roshkin
  • Olga
    Koshkina
  • Sawako
  • Tatsuo Senô
    Il est le père de Junpei et Kanta et le commandant des forces d'autodéfense de l'île. Il est taciturne et exprime rarement ses sentiments. Il adore la nouvelle Train de nuit dans la Voie lactée, dont il a fait la lecture à ses enfants. Sa femme Mitsuko est morte en donnant naissance à Kanta.

  • Hideo
    Senô
  • Omoni
  • Genzô
    Senô
  • Michan

Anecdotes

L’histoire dans le dessin

Le spectateur averti ne manquera pas de remarquer le contraste saisissant entre les scènes au présent, du retour sur l’île, et celles de 1945, l’histoire de Giovanni. Le récit de l’enfant nous transporte dans ses souvenirs, grâce à un parti pris artistique qui laisse toute sa place à la subjectivité du personnage principal. Lorsque l’enfant devenu vieil homme revient sur l’île qui l’a vu naître, le dessin est imprégné d'un souci de réalisme, à travers des niveaux de perspectives et des lignes droites, qui accentuent l’effet dramatique du temps écoulé, qui change le regard et ancre les souvenirs dans la réalité.

“Les choix artistiques sont indissociables de l'histoire, le dessin doit être au service de la narration. Pour moi, la conception des décors du films a été le vecteur d'une grande émotion. Lorsque j'ai fini de lire les storyboards de la troisième partie du film, sur l'île Sakhaline, j'avais le coeur gros et les larmes aux yeux ..." Santiago Montiel

  • Nuit étoilée
  • Le Mystère Nippon

    Le Mystère Nippon

    Le réalisateur Mizuho Nishikubo est peu connu du public, même des fans de l'animation japonaise. Et pour cause : L'île de Giovanni est son troisième long-métrage et ses deux précédents, Atagoal: Cat's Magical Forest (2006) et Musashi - Le rêve du dernier samouraï (2009) n'ont jamais été distribués en France. Collaborateur de longue date de Mamoru Oshii, il a cependant produit et co-réalisé son célébrissime Ghost in the Shell.

  • Hors de l'archipel

    Hors de l'archipel

    L'île de Giovanni fut sélectionné pour le festival du film d'animation de Stuttgart. Il fut auparavant présenté en avant-première au festival international du film pour enfants de New York le 22 mars 2014, bien que l'ambiance du film se rapproche plus de celle du Tombeau des lucioles et s'adresse peut-être dans un premier temps aux adultes.

  • Une animation chic
    et classe

    Une animation chic et classe

    C'est Nobutake Ito, un habitué de l'animation haute qualité, qui fut chargé de superviser l'animation de L'île de Giovanni. On a notamment pu apprécier son travail sur les séries Samouraï Champloo, The Tatami Galaxy, Mobile Suit Gundam UC, et son titre le plus récent, Ping Pong. Mais ses animations les plus abouties sont probablement celles des plus ou moins récents Les Enfants loups, Ame et Yuki, Steamboy et Ghost in the Shell 2: Innocence. Pour L'île de Giovanni, il a conçut également un certain nombre de storyboards clés de l'animation qui furent par ailleurs en très grande partie réalisés à la main, sans support informatique pour le dessin.

  • Mécénat productif

    Mécénat productif

    Le film fut produit par la JAME, la Japan Association of Music Enterprises. Elle célèbre avec L'île de Giovanni son cinquantenaire, en faisant sa première incursion dans le milieu cinématographique.

  • La tragédie de
    Shikotan

    La tragédie de Shitokan

    L'île de Giovanni s'inspire de l'histoire de l'île de Shikotan, située à l'extrême nord du Japon. Habitée depuis des siècles par de petits groupes de colons Aïnous, une ancienne ethnie qui peuplait autrefois tout le nord du Japon, les Kouriles et la Sakhaline, l'île est restée longtemps inhabitée jusqu'à l'installation des Japonais à partir de 1884. Shitokan a ensuite été annexée à l'Union Soviétique en septembre 1945, suite aux accords de la Conférence de Yalta. Depuis, l'île est restée la propriété de l'URSS, et aujourd'hui encore, de la Russie.

  • Un monde de décors créés
    par Santiago Montiel

    Un monde de décors créés par Santiago Montiel

    Le style unique des décors dessinés par le directeur artistique argentin Santiago Montiel est très caractéristique, rappelant des coups de pinceau avec une perspective volontairement déformée. Il a été rebaptisé « l’art aux traits de Santiago » par les membres de l’équipe d’animation, qui a du utiliser des techniques inhabituelles pour s'adapter au “style Santiago” : prendre un design terminé et le redessiner en ajoutant de la distorsion aux traits, ou retirer des éléments peints à l’huile, les numériser, et s’en servir comme texture.

  • Une empreinte graphique
    à la croisée des cultures

    Une empreinte graphique à la croisée des cultures

    Tout comme l’histoire du film est le récit d’une rencontre entre deux cultures radicalement différentes, le style graphique de L’Île de Giovanni s’inspire à la fois d’influences occidentales, telles que Van Gogh et Egon Schiele, et de la tradition japonaise de l’estampe. Le résultat de ce mariage est puissant : un effet texturé qui laisse toute sa place au mouvement du pinceau et au grain du papier, portés par une palette de couleurs qui transporte dans l’imaginaire des enfants. Le trait du crayon est fragile et imprégné de sentiments, traduisant la subjectivité de l’univers de Giovanni.

    “Lors de ma collaboration avec les équipes de Production I.G, j'ai du moi aussi m'adapter aux spécificités locales. Au début, quand on me demandait de dessiner une porte, je dessinais tout naturellement une porte occidentale, avec une poignée, des gonds, une serrure ... Alors que la porte "normale", pour mes collègues japonais, c'était la porte coulissante traditionnelle en papier de riz !” Santiago Montiel

Galerie

DVD / Blu-ray

 

Édition DVD simple

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Édition collector combo

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  • Le film en DVD
  • Le film en Bluray
  • 72 minutes de bonus inédits :
    • Making of
    • Entretien avec Mizuho Nishikubo
    • Entretien avec Santiago Montiel
    • Entretien avec Polina Ilyushenko
    • Galerie d'image et clip
  • Livret 96 pages couleur